Stockholm
23 Sep, Saturday
13° C
TOP

FRANCK SORBIER : « LA COUTURE EST UNE CULTURE »

  /  Mode   /  Interview   /  FRANCK SORBIER : « LA COUTURE EST UNE CULTURE »
Image Alt

FRANCK SORBIER : « LA COUTURE EST UNE CULTURE »

Franck Sorbier

J’ai eu l’honneur de rencontrer Franck Sorbier, Grand Couturier Maître d’art, dans son atelier parisien. Sa compagne, Isabelle, mais aussi son oiseau, un loriquet à tête bleue et collier rouge nommé « Lady », m’ont réservé le meilleur des accueils pour cette interview exclusive entre confidences et éclats de rire…

FRANCK SORBIER : Votre nom de site a un rapport avec la série « Pose » [rires] ? Que j’adore !

HOUSE OF DANA : Wow ! Je savais qu’on allait bien s’entendre… Vous êtes Grand Couturier mais aussi Maître d’art. Vous êtes le seul des seize Grands Couturiers à avoir décroché cette nomination… Racontez-nous.

Le label Haute Couture m’a été décerné par le ministère de l’Industrie et l’ensemble de mes pairs en 2005. Mais on est nommé Maître d’art par le ministère de la Culture. J’ai reçu le prix des dentelliers européens en 2009 et une exposition de 6 mois au musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon a été organisée pour célébrer mon travail. À cette occasion, le ministère de la Culture nous a laissé « habiller » ses vitrines pour communiquer sur l’exposition. Cette installation a tapé dans l’œil des membres du jury qui nomme les Maîtres d’art et c’est ainsi que j’ai reçu ce fameux titre, en 2011.

Vous êtes éminemment célèbre pour votre savoir-faire « dentelle »…

C’est ma compagne, Isabelle, qui s’occupe de la dentelle et qui transmet son savoir aux personnes qui travaillent avec nous. Tout est fait à la main. Application, incrustation de 20 dentelles différentes sur une même robe mais aussi broderie, macramé… C’est pour ce savoir-faire que le ministère de la Culture m’a distingué. Mais aussi pour ma spécialité, une technique unique que j’ai inventé : la « compression ». 

De quoi s’agit-il ?

C’est un peu du « garbage art » comme en faisait le sculpteur César. Comme je ne veux rien jeter, j’avais récupéré les chutes d’une jupe « millefeuille » pour laquelle j’avais utilisé plus de 30 couches de tulle de couleurs différentes et je les ai « compressé ». C’est de là que cette technique est née.

Rien ne s’invente, tout se recrée.

Et puis ce qu’il y a d’intéressant dans la compression, c’est que c’est un peu comme un lifting, une chirurgie. Il m’est déjà arrivé de transformer une robe sur mannequin pour une cliente d’1m70 qui faisait un 40. Je coupe, je raccourcis le buste, je rouvre sur les côtés, je recouvre et on n’y voit que du feu. Il y a quelque chose de magique dans cette façon de travailler. On ne sait pas où la robe a commencé et où elle finit.

Vous avez déclaré que cette technique avait quelque chose de sensuel

Ah oui.  Quand je fais de la compression, j’assemble des morceaux sur le corps. Je commence souvent par le ventre ou le cœur puis les morceaux s’assemblent comme un puzzle. Après, pour que ça garde la forme et que ça se stabilise, il faut projeter de la vapeur sur le mannequin et le former en le tenant fermement, un peu comme le ferait un chapelier. Donc à cette étape on caresse le mannequin, on lui serre la taille, on met les mains sur la poitrine… enfin voilà quoi. Il y a quelque chose de très physique. Et puis toute cette aventure m’a permis de retrouver un nouveau souffle.

C’est-à-dire ?

J’ai commencé ma marque de manière très artisanale, j’étais derrière ma Singer familiale des années 60, c’était les amis qui aidaient, les copines qui défilaient… En 1991, nous sommes devenus une entreprise de prêt-à-porter et là, tout a changé. On avait un financier, une équipe de je ne sais plus combien de personnes à gérer, des prestataires, une toiliste, une patronnière, une modéliste, un façonnier, une brodeuse… On passait notre temps à gérer tout le monde et on ne faisait plus du tout le même métier, finalement. Je ne me sentais plus en prise directe avec la création, avec les clientes. Quand j’ai été nommé Grand Couturier, j’ai arrêté le prêt-à-porter et suis retourné à mes premières amours : ma machine à coudre, mes crayons et mon fer à repasser [rires].

Franck Sorbier dans son atelier ©JEFF GUIOT
Franck Sorbier dans son atelier ©JEFF GUIOT

C’est ça la différence entre prêt-à-porter et Haute Couture en fait ?

La grande différence, c’est que le prêt-à-porter est voué au plus grand nombre mais qu’il n’y a quasiment jamais de rencontre. Les gens vont acheter en boutique, vous n’êtes plus là, vous n’avez pas de prise directe. En Couture, une cliente vient vous voir, elle vous explique ce qu’elle a aimé, ce qu’elle voudrait etc… Une cliente nous a déjà dit : « J’ai adoré cette robe, mais je la veux en rouge ! ». Donc c’est une nouvelle aventure, à chaque fois. C’est pour ça qu’on met « pièce unique » sur le programme : on ne refait jamais la même robe. C’est important. Normalement, en Couture, soit la cliente achète « l’exclusivité » d’une robe – et donc elle paye le prix- soit…

Comment ça « l’exclusivité » ?

Et bien il n’y a qu’elle qui aura ce modèle. Aucun risque de croiser une autre femme avec le même [rires]. C’est ce qu’elle vient chercher.

Holy shit. Et l’autre possibilité ?

Il y a des clientes qui n’achètent pas « l’exclusivité » mais la règle, en Haute Couture, c’est qu’on ne peut pas créer plus de 5 fois un même modèle.

Mais c’est une règle « tacite » ou une vraie règle ?

Je pense que ça fait partie du cahier des charges de la Haute Couture mais, de toute façon, ici on ne refait jamais 2 fois la même robe. Comme nous faisons tout nous-même ce serait très rébarbatif et ça ne nous viendrait même pas à l’esprit en fait. Une fois qu’une femme a acheté une robe chez nous, elle est à elle, pas à quelqu’un d’autre.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Soit elles achètent le prototype sur lequel on peut faire des retouches, l’agrandir ou le rétrécir, soit elles commandent autre chose et on repart à zéro. Ce deuxième cas de figure concerne surtout les mariées, en fait. Elles ont déjà repéré des matières, des textures et des formes qui leurs plaisent et c’est à nous de mettre au point une nouvelle idée.

Du coup, qu’est-ce que les clientes viennent chercher chez vous ?

La discussion, la fantaisie… Il y a toujours ce sentiment d’être les « dernières des Mohicans ». Elles viennent chercher quelque chose qui va les faire flasher tout de suite et qu’elles sont certaines de ne jamais voir sur une autre qu’elles.

Mais qui sont ces femmes qui achètent encore de la Haute Couture aujourd’hui ? Des princesses ?

Pas que ! Il y a aussi des femmes de dirigeants qui ont besoin de s’habiller parce qu’elles reçoivent. Il ne faut pas que ce soit « too much » parce que le compliment qu’elles attendent de leurs invités est « tu es ravissante ce soir », pas que la robe les efface complètement.

Et puis ce sont des femmes qui ont cette « culture » Haute Couture.

Il faut parfois accepter de faire quatre ou cinq essayages, il faut être disponible, avoir cette « mentalité ». Ça prend du temps ! Et vous ne leur ferez jamais porter quelque chose qui ne sera pas dans leur façon de penser ou leur vision de l’élégance. Elles savent tout de suite ce qui leur va.

Elles se projettent facilement ?

Oui. Dans les années 60, les mannequins qui défilaient pour la Couture étaient plus minces que ceux qui défilaient pour le prêt-à-porter. C’est moins vrai aujourd’hui, mais quand-même. Pourquoi ? Parce que le prêt-à-porter, comme son nom l’indique, c’est fait pour glisser dedans, vous achetez ou vous n’acheter pas, point. La cliente Couture, elle, sait d’emblée ce qui va lui aller ou non, elles ne tergiverse pas et, de toute façon, on s’adapte. Et puis elle ne veut pas en faire trop…

C’est hyper paradoxal !

En fait elle a envie qu’on lui dise qu’elle est belle, resplendissante… mais elle ne veut pas que la robe lui passe par-dessus la tête.

Mais pourtant elle va chercher un savoir-faire d’excellence…

« Savoir-faire » ne veut pas forcément dire « clinquant » !

Aujourd’hui, tout le monde peut copier une robe Dior ou une robe Chanel. C’est presque entendu.

Ceux qui ont besoin de montrer qu’ils ont de l’argent, les nouveaux riches par exemple, vont porter des marques connues ou consommer de la Haute Couture pour montrer leur pouvoir, mais il n’y a pas de culture derrière. Et puis, il y en a qui cherchent autre chose. J’ai rencontré des princesses saoudiennes qui m’ont dit « We don’t care about Valentino or Chanel, we want an artistic dress ». Vous voyez, nous on est dans ce créneau, celui des « aventurières ».

Combien coûte une robe Franck Sorbier ?

Ça, on ne le dit jamais [rires].

Et combien de temps mettez-vous à fabriquer une robe en moyenne ?

Il y a des saisons plus longues que d’autres, surtout à mon âge [rires]. Parfois, au contraire, on est hyper rapide et soudain ça n’avance plus parce qu’il faut régler des choses, qu’il faut tout défaire, parce que ça ne tombe pas bien et on se dit « oula, quel casse-tête chinois ! ».

Mais une robe Haute Couture n’est jamais finie.

C’est-à-dire ?

Normalement, en tant que Grand Couturier, on est responsable de sa création à vie. On a une cliente qui fait du « yoyo » tous les 3 mois et qui revient pour retouches dès qu’elle veut porter sa robe. Alors la reprend à chaque fois, on l’agrandit ou on la resserre, c’est selon.

C’est pas vrai. Jusqu’à ce que mort s’en suive ou vous pouvez dire « stop » ?

Jusqu’à ce qu’elle ne veuille plus la mettre ! Elle a son petit musée j’imagine. [rires]

On dit souvent que la Haute Couture est « morte », alors que non. Comment l’expliquez-vous ?

C’est Pierre Bergé qui a dit ça. Je pense que c’est la Haute Couture telle qu’il la connue qui, effectivement, n’existe plus. Dans le sens où la clientèle Couture d’aujourd’hui n’est plus la même qu’hier.

Autrefois, la Haute Couture était une culture familiale.

La mère amenait la fille qui elle-même amenait sa fille. Elles étaient fidèles à des maisons et il y avait un vrai lien d’amitié qui se créait entre ces maisons et elles. Aujourd’hui, c’est devenu autre chose. Je pense que Bergé a dit ça parce qu’il sentait que le monde qu’il avait connu était en train de disparaître.

J’ai eu la chance d’habiller la princesse Catherine Aga Khan qui était très amie avec Valentino et Pucci. À l’époque, toutes ces femmes étaient les ambassadrices d’une maison mais étaient aussi amies avec le couturier. On n’allait pas s’habiller n’importe où, n’importe comment. C’est vrai qu’à une époque la Haute Couture n’a plus été en adéquation avec la création du moment et la réalité du monde. Dans les années 80 on la trouvait ringarde et c’était la mode des grands créateurs. Mugler, Montana, Alaïa… la mode était là, plus dans la Haute Couture. 

Mais c’était du prêt-à-porter de luxe ?

Oui, mais les couturiers étaient un peu à la traine. C’était Nina Ricci, les grandes robes du soir, les robes à traînes, les robes de princesses… et Saint Laurent n’était plus à son apogée. Il était devenu un grand classique, on était dans le « respect », mais bon. Et puis Bergé faisait trembler tout le monde [rires] ! Il y a aussi une certaine désillusion derrière cette phrase, je crois.

L’autre jour, une amie m’a montré une veste Saint Laurent des années 80 très « Palace », en cuir fuchsia avec des épaules pas possibles [rires]. C’est le témoin d’une époque ! Les collections Couture étaient des collections fleuve et le temps n’était plus à ça, encore moins dans les années 90 où la mode grunge a tout déstabilisé.

Et vous, vous étiez jeune créateur à l’époque. Quel regard aviez-vous sur ce monde disparu ?

Je voyais des trucs et je me disais « c’est ringard » !  Aujourd’hui je me rends compte que non. La Couture est une tradition.

Mais ça fait quoi d’être Grand Couturier dans la vie ?

Je ne sais pas, je ne m’en rends pas compte. Je prends le métro, je prends le bus, je marche dans la rue… Isabelle me dit souvent « mais tu ne te rends pas compte ! »

Je confirme !

En fait, j’avais envie d’être célèbre. Sûrement parce que j’avais des manques, que j’avais envie de me prouver des trucs, donc j’étais persuadé qu’un jour je serai célèbre. Bon ma célébrité elle est pas non plus, euh…

Quand même !

Non mais elle n’est pas celle de quelqu’un qui travaille dans un grand groupe, je suis indépendant quand même !

Tout le monde ne se retourne pas sur moi dans la rue pour dire « c’est Franck Sorbier ! » comme ils diraient « c’est Karl Lagerfeld  ! » [rires] !

Mais c’est vos collègues directs !

Oui, mais on ne se fréquente pas.

C’est un choix ?

[il réfléchit] Je ne sais pas, il faudrait demander ça aux autres.  

En même temps, vous avez une réputation de rebelle, si je puis me permettre…

Mais moi je viens du Pays Basque et la mode m’a toujours intéressé. J’ai commencé à faire des fringues à l’âge de 16 ans sans patrons, coupés directement à l’instinct. J’ai passé « couture » au Bac et j’ai eu 16 ! [il a l’air hyper fier]. Par contre je ne savais pas dessiner. Finalement j’ai intégré l’ESMOD [ndlr : une école de mode] et il a fallu tout recommencer à zéro … J’ai eu beaucoup de problèmes à cause de mon tempérament. J’ai appris à dessiner mais je ne voulais pas dessiner comme ils voulaient que je dessine, j’ai dû apprendre les patrons à plat, je détestais le moulage… C’est marrant parce qu’aujourd’hui je ne fais plus que ça avec la compression ! Mais à ma façon, c’est un peu « dingo », quoi [rires]. Ne comptez pas sur moi pour tracer un « droit-fil », machin bidule…

Après vos études, vous avez tout de suite eu envie de monter votre maison ?

Mon rêve, c’était de travailler chez un Mugler ou un Alaïa. D’ailleurs, j’ai fait mon stage chez Mugler, quand il commençait. J’ai toujours voulu monter ma Maison mais je voulais d’abord faire mes armes.

Vous aviez aussi un amour du spectacle.

Mais parce qu’à l’époque la mode était spectacle !

Elle ne l’est plus ?

Elle l’est redevenue. À un moment, c’est devenu très minimal… et finalement tout le monde recommence à faire des shows « son et lumière » parce que c’est vendeur.

Mais vos défilés à vous n’ont jamais de dispositif « classique ».

Ça, on s’y refuse.

Aujourd’hui vous voyez un mannequin, vous lui passez une robe que vous avez mis 400 heures à faire ou un t-shirt pourri, elle s’en fout, c’est la même chose, elle défile et elle oublie.

C’est pour cette raison que nos défilés ne sont jamais « classiques ». On propose un spectacle, on raconte une histoire…

Défilé Franck Sorbier ©JEFF GUIOT
Franck Sorbier show ©JEFF GUIOT

Justement, vous avez un rapport Couture/Culture hyper fort…

Oui, bah c’est un minimum ! Je me rends compte que chaque collection est un moyen de continuer à apprendre. Tout ce que je n’ai pas voulu faire quand j’étais jeune, tout ce à quoi je ne me suis pas intéressé, finalement je le rattrape avec le temps. C’est une façon de me cultiver, d’apprendre… et je suis resté très « old school ». Je travaille encore avec mon dictionnaire et, tant que je n’ai pas trouvé les termes exacts d’une collection, le titre par exemple, ça ne se débloque pas.

Dans la Couture, le vocabulaire est hyper important.  On parle d’un « style », d’une « écriture », on raconte une histoire. 

Et je suis hyper intéressé par l’ethnologie, la géographie et l’Histoire, j’ai toujours aimé ça. Les langues sont aussi très importantes pour moi. On repart bientôt à Moscou pour la création des costumes du Stanislavski pour le ballet « Giselle », et c’est extraordinaire.

La mode, c’est aussi une façon de voyager, une liberté. Ce n’est pas forcément le cas pour certains confrères qui travaillent pour certains groupes, mais ça l’est pour moi. C’est une grande chance de faire un beau métier comme ça. Et à l’étranger j’espère toujours trouver des choses que je ne verrais jamais à Paris, pour m’inspirer.

Est-ce que la mode a pour vocation d’entrer au musée ? Vous avez collaboré avec le musée Guimet à plusieurs reprises, il y a de plus en plus de rétrospectives …

Je dis toujours que si la Haute couture veut perdurer, il faut qu’elle devienne plus culturelle.

Aujourd’hui, les gens vont trop vite en création, il y en a peu de créateurs qui s’y connaissent vraiment en savoir-faire.

C’est ce que vous pensez de la mode d’aujourd’hui ?

On demande aux directeurs artistiques d’être des businessmen, des communicants, tout est sans foi ni loi. … Mais, plus généralement, le succès peut être une dérive. C’est un milieu qui n’est pas tendre et, personnellement,  je préfère rester un peu en retrait. Ça peut rendre très méchant ou très acerbe.

Les jeunes qui démarrent sont soient cyniques soient poètes… mais il n’y a pas beaucoup de places pour les poètes.

À ce propos, vous êtes très peu présent sur les réseaux, c’est un choix ?

Il paraît que c’est important [rires] !On a des followers, les gens s’intéressent, ça me fait plaisir ! On met aussi des modèles très anciens et c’est agréable de voir que les jeunes qui découvrent la maison aujourd’hui trouvent que c’est toujours beau.

Mais vous n’êtes pas si présent …

Si, on est présents ! C’est ma femme qui s’en occupe mais elle n’a pas toujours le temps ! Moi je ne sais pas du tout me servir d’un ordinateur, j’ai encore un Nokia de la guerre de 14, je n’ai pas de smartphone… j’avais appris à faire des textos mais je trouve que c’est un peu de l’anti-culture. Après, tout est possible ! Je pourrais aussi passer des heures dans la salle de gym, mais bon… [rires]

On ne peut pas être Grand Couturier et sportif de haut niveau, ça fait beaucoup pour un seul homme !

Disons que je sais me servir d’une machine à coudre, d’un crayon et d’un fer à repasser [rires].

Vous avez toujours la Singer de vos débuts ?

Aujourd’hui c’est une Pfaff, mais elle a déjà été révisée je ne sais combien de fois. Le spécialiste qui s’en occupe me dit toujours « Mais qu’est-ce que tu m’emmerdes avec cette bécane, fous-la à la poubelle ! »[rires]. Mais je ne pourrais pas faire le même travail avec une machine d’aujourd’hui, c’est comme ça…

Franck Sorbier en plein travail ©JEFF GUIOT
Ça blague pas ©JEFF GUIOT

Post a Comment